Le désir, l’amour, la passion ont tous des synonymes de feu. De braises. De flammes. D’incandescences. De brûlures.
Gaëlle Nohant allume un feu magnifique*, des flammes qui montaient à cent mètres, qui, en ce mois de mai 1897, incendient le très couru Bazar de la Charité, rue Jean-Goujon à Paris ; un brasier qui consume la grâce, le velouté des peaux, les coiffures maniérées et les toilettes ravissantes des femmes aux titres long comme des douleurs ; qui lèche et dévore sans discernement les dames de cœur comme les petites gens, épargnant curieusement les hommes, en cette fin de siècle où les convenances assassinent plus efficacement que la lame d’un fleuret. La Part des Flammes est un bouillant bouillonnant roman-feuilleton aux accents whartonniens ; un livre sur l’immense malheur des femmes, sur la nostalgie de ce temps où la solitude n’était pas une ennemie, mais un territoire de liberté ; un livre qui donne envie de se consumer d’amour. Mais de son vivant.
*La Part des flammes, de Gaëlle Nohant. Editions Héloïse d’Ormesson. En librairie depuis le 15 mars 2015. Et depuis, Prix Page des Libraires/France Bleu 2015.