Lectures à la plage. C’est drôle, ce titre, Cœur de cible, quand on sait que Patterson fur longtemps directeur de création de l’agence de publicité JWT à New York, et dont le boulot consistait entre autre à faire le tri dans les campagnes qu’on lui proposait, afin de dénicher celle qui, justement, allait toucher son cœur de cible. En vieux publicitaire roué qu’il est, Patterson touche encore une fois sa cible. Et sa cible, c’est vous, c’est moi cette fois-ci, le type lambda de cinquante et plus, qui veut un bon bouquin pour la plage, de l’entertainment, du vrai, un truc qui lave la tête, fait battre le cœur plus fort parfois, pendant que les mômes se baignent et crient à cause des méduses.
Mais Patterson n’est pas l’auteur aux deux cents millions d’exemplaires vendus dans le monde pour rien (juste pour rire, sachez que Danièle Steel en est à huit cents millions et Georges Simenon, cinq cents) : son dernier livre, haletant au demeurant, s’arrête (après quatre cents pages tout de même) en plein milieu. Comme une saison de série télé.
Je n’avais jamais lu ça. J’eus envie de jeter loin le bouquin, dans la mer, de l’enfouir dans le sable, mais j’ai fini par rire. À soixante dix ans, Patterson a encore une fois tout compris.
*Cross, cœur de cible, de James Patterson. Éditions JC Lattès. En librairie depuis le 7 juin 2017. Et pour le fun, quelques paroles de « Despacito » : Despacito/Doucement Quiero desnudarte a besos despacito/Je veux lentement te déshabiller de mes baisers Firmo en las paredes de tu laberinto/M’inscrire sur les murs de ton labyrinthe Y hacer de tu cuerpo todo un manuscrito/Et faire de ton corps tout un manuscrit. Un été littéraire, je vous dis.