
Fidèle à son habitude de brouiller les genres, et de nous revenir à chaque fois avec un livre différent, Amélie Antoine nous offre ici* un délicat roman sur la fin d’une vie.
La vie d’une mère.
Cette fin qui fait se retourner sur le chemin parcouru, sur les joies, les ratages, les amours joyeuses, les amours manqués, les admirations inoubliables.
Et sa fille.
Car au moment du départ se pose évidemment la question de ce qu’on laisse de soi à cette chair sortie de la sienne, ce qu’on donne au cœur façonné, ce qu’on transmet à la vie pétrie de ses mains.
De là-haut raconte sans pathos ce départ volontaire face à la maladie qui gagne, au corps qui s’échappe ; ce moment très particulier qui fait dire à l’héroïne : « J’ai aimé ma vie et je veux en finir avant de la détester ».
Voici un joli caillou romanesque à l’édifice de cette réflexion complexe sur le choix de la fin d’une vie.
Du jour qu’on éteint.
Du noir qu’on fait.
Et c’est lumineux.
*De là-haut, d’Amélie Antoine, aux éditions Le Muscadier. En librairie depuis le 16 janvier 2025.