Après Jeanyf (voir ci-dessous), voici Philippe. Lui aussi, il court. Mais il ne court pas après, il court au-devant. Il court vers la vie, avec son cœur greffé, tout neuf. Avec ses jambes qui doutent. Son mental qui s’accroche. Bernard Thomasson nous raconte sa passion du marathon (42,195 km)*, à travers celui de Paris. Il en profite au passage pour nous faire découvrir, en 42 chapitres, ce Paris qu’on finit par ne plus voir. Et invite un certain Bénédict Maverick, coureur de 42 marathons à travers le monde, à nous parler de chacun d’eux, de chacun de ses émerveillements, de chacune de ses douleurs (il finira en chaise roulante). Existe-t-il, ce Maverick ? Qu’importe. Le réel n’est qu’une question d’imaginaire, dit Bernard. Sa plume gracile et légère comme des Asics, nous fait courir plus vite, plus loin.
Un très beau récit sur le dépassement de soi. Sur ce marathon qu’au fond on devrait faire en nous-mêmes. Sur ces retrouvailles avec soi, si importantes, mais qu’on tarde malheureusement toujours à faire, en pensant qu’on aura bien le temps.
*42km 195, Bernard Thomasson. Editions Flammarion. En librairie.