Après la poésie trithoise, la nouvelle mansonnienne, et l’art kleennien, voici du costaud écossais. La nuit où Diana est morte (soit le 31 août 1997 – déclarée comme telle à quatre heures vingt cinq pour être précis), est un roman noir qui prend racine cette nuit-là, celle où chacun sait exactement ce qu’il faisait. « Il y a des dates qu’on n’oublie pas », écrit Denise Mina.
Cette nuit-là, elle a quatorze ans, on l’imagine blonde, fine et douce comme avait du l’être la princesse des cœurs, Rose tue deux types, des gamins de son âge, ou à peine plus, sombres déjà comme des adultes. Cette nuit-là, Rose tue d’elle la gamine que les vieux s’offrent en partouze, dans laquelle ils déversent leur pus. Quinze ans plus tard, à cause d’un autre meurtre où les empreintes digitales ne collent pas, Morrow, une inspectrice, va, comme les saumons, remonter à la source du mal. Mais quand on y arrive, quand on trouve ce qu’on est venu y chercher, on tombe aussi parfois sur ce qui vous empêchera à jamais d’être en paix.
*La nuit où Diana est morte, de Denise Mina. Éditions du Masque. En librairie depuis le 4 novembre 2015.