Le 29 mai 2016, je vous écrivais ici même que Sarah Maeght avait « d’autres histoires de fille sous le pied, et qu’elle devrait continuer à nous enchanter longtemps ». Je venais de découvrir son premier roman, C’est où, le Nord ?*, alors considéré par l’épatante Katherine Pancol comme « le manifeste d’une gamine d’aujourd’hui ». Il est vrai que Sarah Maeght avait alors 24 ans et que son livre s’interrogeait joyeusement sur la sexualité d’une fille de 24 ans.
Elle en a quatre de plus aujourd’hui et s’interroge cette fois** sur une chose autrement plus sérieuse : l’amour. Chose qu’elle traite à la façon d’un feel good book, bourré de dialogues, truffé d’expressions d’aujourd’hui et qui ne me rajeunissent pas (exemple : « Tu t’énerves parce que t’es LOVE ! », page 236), personnages charmants à la manière des séries teen de Netflix avec, en prime, un gamin de dix ans autiste mais chou comme tout, fou de Prévert et de Verdi. À l’arrivée un deuxième roman agréable mais moins jubilatoire (pour moi) que le premier – ce n’est pas grave, le second est toujours plus difficile –, qui s’adresse à toutes les jeunes filles/femmes confinées qui n’ont rien à faire en attendant Emily in Paris saison 2, Plan cœur saison 3 ou le troisième roman de Sarah Maeght. Après tout, il faut de tout pour faire une bibliothèque. Et un blog.
*C’est où, le Nord ?, de Sarah Maeght. Éditions Albin Michel (2016), Le Livre de Poche (2017).
**Les Imbattables. Éditions Lattès. En librairie depuis le 7 octobre 2020, et en « clic and collect » depuis peu.