Voilà l’histoire de Serge, en résidence d’écriture à Donzières (ville imaginaire) où la picole s’en donne à cœur joie, où les autochtones ont ce petit côté Délivrance qui fait frissonner, où les bois étouffent les bruits, cachent des mystères et des corps jamais retrouvés ; Donzières où une donzelle vénéneuse fait tourner toutes les têtes, et dont la photo, dans le canard du coin – on pensera à celle de Florence Rey – fait battre plus fort le cœur de notre Écrivain national. Bref l’ogre Joncour s’amuse, se régale et nous régale. Ses mots s’envolent, et si la quatrième de couverture évoque une « atmosphère très chabrolienne », on n’oubliera pas une virtuosité audiardienne. Pour preuve, cette réjouissance de mots, page 143 : Faut dire aussi que ce vin solide nous déportait vers l’allégorique et le fabuleux. Lisons et buvons !
L’Écrivain national, Serge Joncour, éditions Flammarion. Déjà en librairie.