« Tiens, voilà un livre que j’ai adoré », m’a dit l’adorable Florence Mas du Livre de Poche. Et comme Florence a beaucoup de goûts en matière de livres, je m’y suis précipité.
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«Derrière l’apparence d’une comédie, il traite de sujets forts, universels et de manière simple, c’est rare », commentait, admirative, sa productrice, Isabelle Grellat, à propos de son film « L’Étudiante et M. Henri ».
Ivan Calbérac est, ai-je appris, réalisateur, scénariste, producteur, auteur de théâtre et écrivain –Venise n’est pas en Italie* est son premier roman.
Une apparence de comédie donc (le premier grand amour d’Émile, quinze ans), un sujet fort (la fin de l’enfance), universel (la famille, les désillusions), de manière simple (c’est écrit comme on parle), je ne sais pas par contre si c’est rare, chère Isabelle Grellat, c’est en tout cas rudement agréable.
Venise n’est pas en Italie est un livre confortable, une couette dans laquelle on s’enfonce, bien calé, pour écouter une histoire bien troussée, drôle parfois, émouvante souvent, pas tout à fait neuve puisqu’elle nous rappelle nos premiers ravissements, nos mains moites, nos chaussettes trouées au pire moment. Calbérac nous offre un voyage en caravane dans nos souvenirs, jusqu’à Venise si belle quand on y va retrouver quelqu’un, si triste quand on l’y perd.
Foncez (même à 80 km/h comme Émile et ses parents sur l’autoroute, la caravane au cul de la voiture) : les mots de Calbérac sont beaux comme un élégant bouquet, un de ceux qui ne faneront jamais.
*Venise n’est pas en Italie, de Ivan Calbérac. Éditions Flammarion, en librairie depuis le 11 mars 2015. Et au théâtre, dans une épatante adaptation de l’auteur, un spectacle salué par toute la critique (très chic, non ?).