Troisième roman du météore Nicolas Carteron (qui transforma un paisible libraire en éditeur heureux). C’est l’histoire d’un con, l’un de ceux dont Audiard disait que « s’ils volaient, il ferait nuit » ; un con magnifique, majuscule ; un con chanteur, dont les treize tatouages sur le corps racontent l’immense connerie ; mais un con qui sait lire, qui découvre soudain, sur un banc, après un nuit de connerie, un livre qui commence à s’écrire à son intention. Et le voilà qui, en découvrant les chapitres du livre, comme des énigmes, est amené à se dépiauter de sa connerie pour révéler un possible chouette type. Mais comme toujours dans les belles histoires d’amour, quand on s’aime vraiment, c’est trop tard. Malgré un cœur qui bat, comme une orange.
(En plus, Nicolas s’amuse beaucoup. Un exemple à propos de Disneyland, page 267 : Un monde merveilleux, sans crimes, sans crises, sans cristi du Crispy Jiminy Criquet criblent l’image du cirque qui croque devant les iris cristallins des petits criailleurs et des petites crinolines).
Se souvenir des beaux lendemains, de Nicolas Carteron, éditions Grannonio. En librairie.