Voici*ce qu’on appelle un feel good book, peut-être même de la chick lit, ce qui n’est pas fréquent ici, mais voilà. Il s’avère que je connais Julie Gaillard, qu’elle m’a aimablement adressé son livre et que je l’ai lu gourmandement.
Il narre l’histoire de Marion L. (pour Lecalet) — infirmière enrobée et diabétique, selon elle, au temps du covid — et de sa rencontre avec un flic un jour d’attestation de sortie (souvenez-vous, le fameux ausweis) qui débouche sur un pari un peu fou : faire le striptease dont rêve à l’hôpital son ami mourant puisque les effeuilleuses n’ont pas le droit de travailler (pour cause suscitée). Cette mise à nu sera pour Marion l’occasion de se dépouiller de tout ce qui l’encombre et dont le confinement a montré la place démesurée que cela prenait, et de décider d’une vie plus en phase avec ses envies. En l’occurrence, un Lavomatic. C’est léger, drôle, sans prétention. Et pourtant.
L’irrésistible Marion L. peut être lu comme l’irrésistible envie de Julie G. d’écrire un livre (le striptease), de le publier (la mécanique de la création de sa laverie) et de la liberté (dépendre enfin de soi), et finalement, c’est cette lecture là que j’ai le plus aimé, qui raconte la naissance d’un auteur, une promesse toujours émouvante.
*L’irrésistible Marion L., de Julie Gaillard. Éditions IGB, coll Contemporain. En librairie depuis le 12 janvier 2022.