Micro-dictionnaire amoureux de Didier Decoin.

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C. Comme Coquine, Coquette, Cocotte et Cul. Il en parle divinement à C, comme Casque d’Or.
Comme Decoin, mais il préfère Dean. Comme James. Et nous fait découvrir la malédiction de Little Bastard. (À côté, la Christine du bon Stephen King, c’est de la rigolade).
E. Comme Enterrée Vivante. (Page 551).
F. Comme Frog. Le plus gros mass murderer connu –Londres en 1952. Ou comme Fantôme. Celui de l’Opéra par exemple, dont il nous raconte le drame d’Emma Livry (1862), morte brûlée, et qui serait à l’origine du mythe.
G. Comme Gégauff, Paul, qui disait à Coco Ducados, sa maîtresse : Tue moi si tu veux mais arrête de m’emmerder. Et elle le fit. Trois coups de couteau dans la poitrine.
H. Comme humour. Toutes ces chroniques en sont remplies (un 20/20 à « Demoiselles en détresse », entre autres. « Bela Kiss » n’en manque pas non plus). Quel bonheur !
L. Comme La Goulue. Dont on disait qu’elle était pire que jolie.
P. Comme Papa. Il lui rend hommage de ci de là, avec une fierté et une humilité confondantes.
T. Comme Touchant. L’histoire de Peg Entwistle, le fait divers le plus touchant pour Didier – une actrice qui se jette du H d’Hollywood à Los Angeles. Et celle de ces Roméo et Juliette modernes (page 633), pour moi, le plus TT (Tragiquement Touchant).
V. Comme Veau à la brabançonne. Comme anguille au Vert. Toutes ces choses « délectables » qu’il savoura à Bruxelles pendant quatre jours -en allant voir chaque soir Mayerling, dont il écrit ce bonbon rose, à propos de l’actrice principale : Qui n’a pas vu celle-ci en Marie Vetsera, les yeux timidement baissés sous un miracle de chignon de boucles d’or, la poitrine et les épaules ornées de roses moussues, de longs gants blancs gainant ses bras jusqu’au-dessus du coude, n’a jamais vu Catherine Deneuve.
Bref, une merveille ce dictionnaire.

Dictionnaire amoureux des Faits divers, de Didier Decoin, aux Éditions Plon. En librairie.