La (fausse) citation en exergue du nouveau livre de Cedric Lalaury est formidable : Un romancier n’invente rien ; il se souvient de la vie de personnes qu’il n’a jamais connues. Un, j’adore le point virgule. Deux, j’adore ce que ça dit, qui me donne enfin la réponse que je cherchais depuis longtemps. Avec cette citation d’un (faux) écrivain, vous l’aurez donc deviné, Lalaury, en romancier habile et surtout grand fan de Stephen King, annonce la couleur et va nous balader dans son livre avec un autre livre à l’intérieur : celui que reçoit un jour le héros, Bill Herrington, et qui s’avère être une histoire vraie (pour Bill), en l’occurrence celle d’un épisode très sombre de sa vie, vous savez, ce genre de truc qu’on veut absolument enfouir sous les tonnes de cendres de l’oubli. Il n’en faut pas plus à Lalaury pour dérouler un suspens formidable, servi par une écriture qui, ici et là, ne manque pas d’humour, ce qui est une belle preuve d’intelligence.
Il est toujours minuit quelque part (par contre, je ne suis pas fan du titre, mais ça n’engage que moi) est une de ces formidables bonnes surprises qui donnent raison à ceux qui prennent le risque de s’écarter des listes des meilleures ventes pour choisir ce qu’ils vont lire.
*Il est toujours minuit quelque part, de Cedric Lalaury. Éditions Préludes. En librairie depuis le 7 février 2018.