Enfin, je retrouve l’Angst (et même le das Wovor der Angst) d’Heiddeger et l’angoisse de Sartre, qui me rappellent ces si beaux concepts de nos années estudiantines ; il nous faisaient débattre et nous battre et veiller jusqu’à l’aube, à Lille, à l’Étoile de Tunis, avec du Sidi Brahim (14,5%vol, quand même), en réinventant le monde, et surtout en essayant de nous y écrire une place. Catherine Monnet nous apporte enfin les réponses que nous cherchions alors dans l’impétuosité de nos dix-huit ans ; nous offre la clé. Celle de la reconnaissance de soi, cette première naissance philosophique au monde ; nos premiers pas vers le respect de soi, celui des autres et surtout l’Anerkanntsein (être reconnu) d’Hegel qui fait de chacun de nous une personne unique. Ouf.
La Reconnaissance –La clé de l’identité, Catherine Monnet, éditions L’Harmattan, déjà en librairie.