Voilà un manteau* qui n’est pas uniquement destiné à nous réchauffer. Odile, que j’ai la chance de connaître depuis un épique salon du livre en 2011 (une histoire de carafon de vinasse, de poisson mal décongelé, et autres fous rires), nous avait déjà régalés avec l’excellent et solaire Never mort**. La voici qui nous revient en très grande forme avec ce genre où elle est reine : le roman noir. Noir comme le désir après qu’il se soit enfui ; noir comme les âmes de ces amants (Louise et Laurent, deux L, comme deux ailes engluées dans la passion, qui s’y débattent) ; ces amants qui sombrent doucement dans la folie d’aimer, à moins que ce ne soit dans l’amour fou. Méfiance tout de même. Parce que chez Odile quand un manteau se retourne, c’est tout de celle (ou celui) qui le porte, qui s’en retrouve retourné.
*Le Manteau réversible, Odile Barski, éditions de La Grande Ourse. En librairie depuis le 7 janvier 2015.
**Éditions du Masque, Masque de l’année 2011.