La voilà, cette histoire, qui commence par l’envoi du manuscrit d’un premier roman dans le cadre du Prix Jean Anglade. Le manuscrit s’appelle Rouquine*, il est écrit par un certain Stéphane Poirier, artiste pluridisciplinaire précise la quatrième de couverture, déjà, auteur de poèmes et de nouvelles. S’ensuit que c’est son roman qui est distingué par le jury présidé par Mohammed Aïssaoui (dont on se souvient encore du formidable Funambules paru l’an dernier chez Gallimard) et promis à être édité. C’est chose faite, depuis le 7 octobre, aux Presses de la Cité.
Nous voici donc en compagnie de Monty, gentil sauvage qui recueille un jour Lilou (la rouquine du titre), brindille mouillée qui longe la route comme on longe sa vie en en cherchant une entrée. Et les voilà qui apprennent à se connaître, se reconnaissent, égarés tous deux dans le brouhaha des autres. Deux âmes qui vont se lier. Deux corps se réchauffer. Rouquine est un livre tout simple, délicat comme une porcelaine de la couleur de la peau de Lilou. Pas de cliffhanger ici, d’explosions ou de jeux d’enfance qui finissent par des meurtres. Juste une musique oubliée. Celle de deux personnes qui se rencontrent et ne demandent rien d’autre au monde.
*Rouquine, de Stéphane Poirier. Aux Presses de la Cité. En librairie depuis le 7 octobre 2021.