Ah que wesh c’est lèrega le poteau qui se retrouve en HP, dur de le sortir de là, de sa tête surtout, son djinn qui lui cause misère, mais la Mami Pirate qui est la mamie de l’autrice bien que son nom n’ait rien à voir qu’elle est la mamie est guérisseuse, elle connaît la plante de la mort qui sauve, l’Iboga, sauvera Jimmy le poteau de sa schizo, ou alors on l’exfiltre, direction Cameroun, Sénégal, là-bas on l’exorcise, sauvé le Jimmy ; elle qui raconte, c’est Penda, Penda c’est son blaze, black habitée par un djinn blanc, une âme contraire, contrastée, qui bouscule ses croyances, Penda qui écrit comme on rappe, comme on cause, l’oralité que c’est comme style, dit la quatrième de couv, meuf qui écrit à tout blinde parce que la vie pousse dans le dos et que Jimmy le paumé est une métaphore des malheurs qui peuvent survenir, qu’il faut du coup se bastonner pour vivre toujours d’où qu’on vienne, qui qu’on soit, rester pirate jusqu’au bout ; Djinns* est un premier roman, une langue de rue, grammaire de tribu, une littérature de podcast, un nouveau world, une Iboga hallucinée, dont on ressort percuté.
*Djinns, de Seynabou Sonko, chez Grasset. En librairie depuis le 11 janvier 2023.